Judas Priest – Invincible shield (Sony Music, 2024)

Je ne suis pas un expert dans la question des retraites mais peut-être qu’un groupe dont la carrière a commencé dans les années 70 et dont les membres les plus iconiques ont l’âge d’être grand-parent devraient pouvoir partir à la retraite. Faudrait pas non plus les forcer. Non, juste les inciter avec une retraite décente et la promesse de quelques apparitions régulières, mais courtes, sur les planches, pour ne pas risquer de les voir fermer les yeux devant leur public.

Tel des anglais connus pour leur stiff upper lip devant tous les inconvénient de la vie quotidienne, Judas Priest fait toutefois mentir leur âge avec un disque dont peu sont encore capable après tant d’années de carrière. Du heavy metal resplendissant, (sur)produit par Andy Sneap (Nevermore, Arch Enemy, le précédent disque de Judas Priest…) pour rivaliser avec la jeunesse et enlever des années à la voix de Rob Halford mais ou l’on retient la grande majorité des quatorze refrains (As god is my witness, Giants in the sky) sans déplorer de naufrages.

Avec Panic attack, Rob Halford signe aussi un titre un Panic attack aux paroles d’une clairvoyance pas si inattendu pour un bonhomme dont le coming out et l’experience de personalite gay dans une communaute ou l’homophobie est toujours omnipresente est toujours l’un des marqueur les plus memorable de sa carriere apres cinquante ans de carriere.

Cynicism greed is what you’re fed / Disconnecting from the World Wide Web / It don’t matter about your choice / ‘Cause all you’ve got is an empty voice / And there’s no way left to tell what’s right from wrong / There’s still time left to do what’s right / Eliminate those parasites / And force your mind amidst the angry throng (extrait de Panic attack).

Enlever les effets studio, et reste donc des chansons irrésistibles a des oreilles pourtant réfractaires au heavy metal pendant des années. Le genre de disque sur lequel on peut finir une carrière de manière admirable si jamais la bande à Robbie voulait y mettre un terme après cette tournée. Pas besoin de grands effets d’annonce, on sait toutes et tous très bien ce qu’ils valent. Avec Eternal Shield, Judas Priest prouve bien tout le talent qu’ils ont pour donner ses lettres de noblesse au heavy metal.