Full of Hell – Coagulated bliss (Closed Casket Activities, 2024)

Après avoir sorti son disque le plus grindcore où l’influence de Discordance Axis était incontournable, Full of Hell revient avec un album bien plus varié en influence et aventureux.

Leur premier disque solo à avoir une pochette colorée, Coagulated bliss fait feu de tout bois avec toujours des morceaux un brin noise rock (Doors to mental agony, Coagulated bliss), mais asso un clin d’oeil à Closer de Nine Inch Nails avec les beats de Fractured bonds to Mecca ou du chaos à la Converge (Vacuous dose ou Malformed ligature auquel s’ajoute la voix de Jacob Bannon). L’album paraît ainsi plus long malgré une durée équivalente à la durée moyenne des disques du groupe juste car les morceaux se suivent sans jamais se ressembler.

La facette death metal du groupe continue d’être toujours aussi présente tandis que les éléments noise sont plus sous-jacents et s’intègrent de manière plus organique au groupe (voir l’intro noise menaçante de Bleeding horizon). A croire que leur split avec Gasp leur a rappelé leur talent pour partir dans tous les sens sans jamais oublier leur identité.

Après une nouvelle série de collaborations et de splits, Full of Hell nous revient plus créatifs que jamais avec l’un de leur meilleur album à ce jour. Coagulated bliss déborde d’idée, autant dans les riffs de Spencer Hazard que le jeu fracassant du mal nommé Dave Bland (Jarhead Fertilizer). Un album sans temps mort et aussi dense que sa pochette pixelisée qui semble avoir du mal à charger. Il vous faudra certainement du tout pour en apprécier tous les morceaux mais Full of Hell vient de prouver qu’ils sont capables en solo de tout ce qu’ils nous ont montré jusqu’à présent.