Coliseum – Infinity shit (Self released, 2024)

Side project ou pas side project? Tel a semble t’il était la question pour Coliseum pourtant séparé depuis 2015 quand le calme plat post confinement avait animé Ryan Patterson a composer de nouveaux morceaux de d-beat. Plutôt que de réactiver son projet Whips/Chains crée en 2012 quand son groupe principal s’était dirigé vers le noise rock, il a choisi de faire appel à ses vieux potes, Kayhan Vaziri (Yautja) a la basse et Carter Wilson à la batterie, et de prendre le nom de C. L. S. M.. Clignez des yeux et vous retrouverez le nom de Coliseum. Ceci explique donc peut-être qu’après une sortie discrète en 2023 sous ce nouveau patronyme, le groupe a choisi de sortir le disque sous leur vieux nom en début d’année.

Le Coliseum de 2024 n’est donc pas le Coliseum de 2015 mais celui de 2007. Un power trio crust vintage, crade et blindé de basse, à la frappe sèche pour une dizaine de morceaux en vingt minutes. Le grain rock n’a pas pour autant disparu mais reste le style ne ressemble plus aux albums Sister faith et Parasites mais plutôt a Goddamage, House with a curse ou Salvation.

Seule exception, le milieu du disque occupé par un titre plus rock accompagné d’un saxophone en guise d’interlude avant de faire claquer les caisses claires pour quatre morceaux de plus. Comme quoi on peut faire fi de la distance (chaque musicien ayant enregistré à domicile) quand la complicité entre amis est toujours là. Surtout quand on a Brad Boatright au mastering pour peaufiner le tout.

Un retour en arrière créatif, jouissif et efficace pour faire sortir toute la frustration de ces dernières années. Des titres simples exécutés avec style et passion pour faire claquer les cordes et décrocher les nuques. Vingt ans et un an après leur formation, entendre Ryan Patterson revenir aux fondamentaux qui l’ont animés à composer les premiers titres de Coliseum a quelque chose de touchant. Le genre de disque sans prétention sinon de faire du gros son entre amis tout en composant des morceaux efficaces.