Watertank – Liminal status (Atypeek music, 2024)

La France a le don pour ignorer ses groupes les plus talentueux et à l’exception de Gojira la règle ne fait pas exception dans un pays pourtant rempli de formations aux albums ou les hits ne font pas défaut. Watertank en avait fait la preuve avec Silent running, leur album précédent, ignoré par le grand public et il reste à espérer que Liminal status ne subira pas un sort identique alors que ses morceaux sont encore plus accrocheurs.

Le post-hardcore des nantais s’enorgueillie cette fois d’un grain de basse qui ne manque pas de mordant et les rapproche du son des albums les plus stoner pop de Torche. L’héritage de Quicksand se ressent toujours et rejoint la qualité d’écriture des sorties les plus récentes du légendaire trio New Yorkais avec de magnifique ascension lumineuse ou se conjugue tous les instruments dans des mélodies resplendissantes.

Qu’ils soient imprègne d’une chaleur rassurante (Sneeze season, The long face) ou d’une morosité attendrissante (Solely mine, Clean shot), les titres de Liminal status trouve aisément le chemin de votre cœur par l’entremise de compositions a l’écriture soignés ou l’interaction entre les instrument n’est jamais laissé au hasard. La production de Christophe Hogommat souligne en cela très bien tout le talent de chacun avec un parfait équilibre qui laisse autant de place à la clarté qu’au grain des instruments.

Tous les ingrédients sont encore une fois réunis pour faire de Watertank un groupe que les amatrices et les amateurs de rock 90s entre Quicksand, les Smashing Pumpkins des débuts ou Torche pourront trouver à leur goût, voir l’un de leur nouveau groupe favoris. Avec un titre et une pochette pareil, le groupe semble bien être conscient de se trouver à la frontière d’un ailleurs au-delà de ce qu’ils ont déjà exploré et on ne peut qu’espérer que cet avenir soit bienveillant.